Inflation : Le gouvernement souffle le chaud puis le froid. Manque de cohérence

Publié le - Auteur Par Lucie -
Inflation : Le gouvernement souffle le chaud puis le froid. Manque de cohérence

Non, ce n’est pas une blague. Alors que tous les prix continuent de s’envoler, la meilleure solution que le gouvernement a trouvé est de demander aux distributeurs de « faire un effort sur leurs marges ». Et avec le fameux « en même temps« , les distributeurs se voient interdits de pratiquer les « super promos ». On peut alors se demander comment le pouvoir d’achat des Français mis à mal par l’inflation et l’augmentation des impôts va retrouver des couleurs florissantes en ce printemps 2023 ?

Les distributeurs doivent réduire leurs marges

On ose espérer que cette décision est prise pour soutenir tout le monde, mais ce n’est pas forcément le cas.

Lutter contre la flambée des prix en réduisant les marges

Il y a trois semaines, le président français a demandé aux grandes enseignes de distribution de limiter leurs marges bénéficiaires afin de lutter au mieux contre la flambée des prix alimentaires qui frappe sévèrement le pays. Il leur a également demandé de mettre en place un plan de sobriété sur l’eau, à l’instar de celui qui existe pour l’énergie, afin de faire face au déficit de pluies record qui frappe la France. Le Chef d’État a souligné que ce sont les distributeurs qui doivent faire des efforts sur leurs marges bénéficiaires, car cela peut contribuer à réduire les prix des produits alimentaires pour les consommateurs. Les éleveurs, avec lesquels il a discuté, sont notamment touchés par la hausse des prix des aliments pour leur bétail en raison de la sécheresse.

Mais ne plus proposer de « supers promos »

À voir la décision prise par le gouvernement, on aurait cru que le but était d’agir en faveur de la population.

Mais les jours passant, beaucoup se sont rendu compte qu’en vérité, le vrai gagnant dans l’histoire est tout sauf la population. En effet, les étiquettes de -40%, -50% voire -80% vont bientôt disparaître des rayons d’hygiène. Qui plus est, les promotions des produits alimentaires sont d’ores et déjà plafonnées à 34%. Le gouvernement  demande aux grandes enseignes de distribution de faire un effort sur leur marge, pour dans la foulée interdire les super promos. Toutefois, on ose espérer que la bonne foi est là, mais malheureusement, la cohérence est introuvable.

A qui profite l’inflation et qui est le plus pénalisé ?

L’inflation est sévère, mais les mesures prises le sont davantage.

Le client est pénalisé dans son pouvoir d’achat

Au final, le client aura à subir cette inflation. Il ne fait pas s’attendre à voir baisser les prix, peut-être juste à ce qu’il n’augmente pas trop.

Les PME aidées ? oui mais pas toutes …

A propos de la fin de la pratique des supers promos … Il faut dire que si cette décision est prise, c’est certainement pour protéger les entreprises des géants du secteur. Il n’est donc pas étonnant que ce projet tienne à cœur à certaines enseignes. « Des entreprises comme les nôtres ne peuvent pas se permettre ce genre de pratique promotionnelle, parce qu’on mettrait en péril notre équilibre économique. Et donc, ça va nous permettre d’aller concurrencer l’ensemble des acteurs, y compris les plus grandes entreprises », explique François-Xavier Apostolo, directeur d’une entreprise bretonne  de produits d’entretien, de nettoyage et de cosmétiques.

Dans un courrier envoyé par Bercy aux magasins et enseignes, des indicateurs sont dans le vert. Le constat de la baisse du prix de l’énergie et de certaines matières premières laisse présager une baisse des prix ? Le gouvernement demande alors directement de combattre l’inflation sur l’alimentaire par exemple.

Mais les entreprises sont à la limite du tenable. Elles rechignent à céder.

Les distributeurs ne comprennent pas cette incohérence

Si certaines PME se réjouissent, les consommateurs, eux, peuvent à peine faire leurs courses.

Dans son blog, Michel Edouard Leclerc partage son incompréhension et parle de « cohérence zéro« . En effet, la nouvelle n’est pas bonne pour les clients. Pour le cas d’un lot de gels douche vendu avec une remise de 70% par exemple, le prix devrait passer de 6,99 euros à 2,20 euros. Mais parce que les remises sont plafonnées, le prix du produit ne devrait donc pas glisser en dessous de 4,62 euros. Ici, on voit plus clairement que cette mesure n’est pas prise pour les consommateurs.

Par Lucie

Lucie est rédactrice sur ComparateurBanque.com depuis le début. Elle aime tester les offres et partager son expérience. Elle a aussi d'autres casquettes dans l'équipe.

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