Selon Satis Group, 81% des ICO lancées en 2017 étaient des arnaques

Modifié le - Auteur Par Stéphanie Thomas -
Selon Satis Group, 81% des ICO lancées en 2017 étaient des arnaques

Le cas de Hush rappelle aux investisseurs et clients de Fintech l’importance de la prudence, il faut bien souvent se méfier avant de s’engager dans un projet dématérialisé.

Quelle protection pour les clients et investisseurs des néo-banques ?

Pour les investisseurs ayant cru en Hush (et dans les autres néo-banques ayant disparu subitement), la déception peut être lourde. La réglementation concernant les ICO n’est pas encore clairement établie en France. Bien qu’elles soient très utiles pour le démarrage des startups, elles peuvent être un véritable terrain de jeu pour les arnaqueurs qui profitent du flou sur cette nouvelle forme d’investissement. Avant de se lancer dans une ICO il est donc très important de prendre le temps d’étudier l’historique de l’entreprise et de son équipe, de l’absence d’incohérence dans le projet et de sa crédibilité…

La réglementation n’est pas encore clairement établie

Pour les clients « classiques », il faut savoir que l’argent déposé sur le compte de paiement d’une néo-banque n’est pas encore réglementé juridiquement. Leur argent peut être préservé dans un « fond de cantonnement », un compte protégé au sein de la société, mais rien n’indique qu’il ne sera pas utilisé en cas de faillite. A contrario, les clients bénéficient dans les banques traditionnelles d’avoirs en cas de banqueroute, puisque l’agrément dont elles bénéficient les obligent à cotiser au Fonds de garantie des dépôts et de résolution (FGDR).

 

Ce secteur est très attractif pour les investisseurs. Les gains potentiels sont élevés.

Ceux qui réussissent enregistrent de réels succès et s’ils parviennent à déployer leur offre à l’étranger ils gagnent rapidement en envergure et sont en bonne direction vers le succès. En effet, leur frais de structure étant faible (versus une banque physique) le déploiement à l’international ne leur coûte pas un gros budget. Le problème est que d’autres, ceux qui ne parviennent pas à éclore, peinent à lever assez d’argent pour développer leur projet. Et nous sommes face à un échec avant même le lancement.

Une bonne équipe « IT » est la clé du succès

Le plus gros des frais de ces structures sont sur la mise en place de leur outil. Il est indispensable pour eux de recruter une équipe de spécialistes en développement de site web : blockchain, intelligence artificielle, ergonomie (UX, expérience utilisateur), spécialiste Java, spécialiste HTML, fullstack, php …wordpress, développeur d’application mobile… Vous l’aurez compris une grande partie du budget part en IT (informatique). Ces profils sont rares et coûtent chers. Comme ces startup n’ont pas toutes de gros budgets il arrive souvent que ceux qui développent le site soient basés à l’étranger et agissent en freelance.

 

Par Stéphanie Thomas

Directrice de publication du site.