Comment sauver les banques de leur chute inévitable ?

Modifié le - Auteur Par Stéphanie Thomas -
Comment sauver les banques de leur chute inévitable ?

Nombreux sont les acteurs de la finance, de la Fintech ou futurologues qui annoncent la fin des banques. Ces prédictions sont basées sur des analyses tangibles. Le secteur bancaire qui était si bien dans son jus quand personne ne le dérangeait et qui en profitait pour appliquer des frais pas toujours justifiés est depuis quelques années boulversé. C’est de nouveau ce fameux « Internet » et toutes les nouvelles technologies que l’on pointe du doigt en fâcheux responsable des difficultés que le secteur traverse.

La Fintech entre dans le jeu et redonne de nouvelles cartes à toutes les banques

Tout à commencé à s’accélérer à partir de 2010. A cette époque de nombreuses startup de la Fintech sont apparues avec des usages bien plus allégés, intuitifs et simples. C’est le cas de Younited, SlimPay, Lending Club, Leetchi, MangoPay, Ulule, KissKissBangBang, Boursorama, et d’autres un peu plus tard… Lendix, Yomoni, Lydia, Paytop, BforBank, Hello bank!, N26… sans oublier les GAFA avec Amazon Pay, Google Pay, Apple Pay… les géants du web chinois les BATX qui eux aussi se lancent dans la course… Ce secteur qui est en fait à la base de tout commerce est en pleine expansion. Pour faire face à cette concurrence effroyable les banques doivent devenir « Agiles » et s’approprier et développer les dernières technologies. La BNP Paribas avec son Atelier semble être sur la bonne route. Ils travaillent beaucoup sur la croissance externe.

Bill Gates en 1994 pensait déjà que : « les services bancaires sont nécessaires. Pas les banques ».

Svetlana Baranov, manager de Digital banking chez OCTO technology et auteur de « Bankless Banking, de nouvelles fondations pour la banque », sorti en novembre 2018 évoque ce problème actuel que rencontre les banques. Comme très souvent, le principal atout de quelque chose peut se révéléver être son principal défaut. Et aujourd’hui selon Svetlana, le principal obstacle au succès des banques sont les banques elles-mêmes. Au delà du constat qu’elle dessine et qui rejoint celui de nombreux analystes, Svetlana va plus loin en proposant des pistes bien détaillées.
La tendance No Bank que l’on voit un peu partout sur les réseaux sociaux avec le hashtag #NoBank s’inscrit dans cette idée. Les services des banques doivent devenir invisibles et le plus fluides possible.

Les établissements bancaires doivent se tourner vers l’Open Banking.

L’Open Banking est un terme récent qui date de 2013. Il repose sur le fait que des développeurs peuvent utiliser des API (Application Programming Interface)  pour créer des applications et services autour des institutions financières et une grande transparence des informations via l’Open data. On est donc sur un modèle ouvert, fluide et accessible au plus grand nombre. Ce modèle est bien entendu ouvert et sécurisé.
Exemple d’API que nous utilisons fréquemment : le fait de se connecter sur un service via son compte Facebook ou Gmail, le fait de payer un service sur internet avec Paypal ou avec son fournisseur internet … Cela vous parle un peu plus ?
Ainsi les banques seront donc toujours présentes mais invisibles pour le consommateur.

Cette évolution sera légalement obligatoire

En effet, qu’elles le veuillent ou non,  les banques  vont devoir ouvrir leurs API à des tiers dès septembre 2019. Les agrégateurs de comptes ou certains services de paiement vont avoir un accès sécurisé aux données bancaires. Cette évolution ne sera possible que si les banques arrivent à décloisonner leurs activités.

Les solutions possible pour acheter et dépenser votre liquide sans banque.

Voici une vidéo qui vous dévoile les pistes à suivre pour sortir du système bancaire classique. Le #NoBank n’aura plus de secret pour vous. Vous saurez quelles solutions utiliser pour réaliser vos achats en ligne, dépenser votre liquide ou vos chèques sans passer par une banque.

 

 

Par Stéphanie Thomas

Directrice de publication du site.