Les frais bancaires annuels

Modifié le - Auteur Par Stéphanie Thomas -
Les frais bancaires annuels

Banque : Ce qu’il se cache derrière vos frais annuels


Des frais en augmentation

À l’heure actuelle, la réduction des frais bancaires est au cœur des préoccupations des Français. En effet, selon les établissements, les services bancaires sont affichés à des tarifs très différents, par conséquent il est possible d’économiser plusieurs dizaines voire centaines d’euros par an en les négociant ou en changeant de banque. D’autre part, les montants facturés ont très nettement augmenté ces dernières années, ce qui pousse les consommateurs à étudier de plus près les tarifs pratiqués par les banques afin de les mettre en concurrence. La loi impose aux établissements bancaires de transmettre à tous leurs clients un récapitulatif détaillé des frais bancaires annuels. Ce document peut servir de base pour estimer les coûts relatifs à la détention d’un compte et pour comparer les banques entre elles. Dans cette optique, un comparateur officiel a été mis en ligne par le ministère de l’économie et le Comité Consultatif du Secteur Financier (CCSF) afin de recenser les principaux tarifs et d’aider les consommateurs. D’autre part, les frais dépendent du contexte économique (actuellement les taux d’intérêts particulièrement bas favorisent une montée des prix) mais sont également variables d’un client à l’autre au sein d’une même banque, en fonction du profil du client et de l’utilisation du compte.

Ce qui est certain, c’est que passer par une banque mobile sera toujours moins cher que par une banque classique. Consultez notre analyse des packages de banque pour connaître les établissements les plus attractifs.


Des services courants aux tarifs très hétérogènes

Les frais prélevés peuvent concerner la gestion du compte : certaines banques offrent ce service, d’autres le facturent entre 6 et 70 euros par an. Il existe aussi des frais liés à l’utilisation du compte au quotidien, comme la mise à disposition d’une carte bancaire. Dans les banques traditionnelles, la cotisation s’élève à 30 à 50 euros par an environ pour une carte de paiement classique à débit immédiat. Ces tarifs augmentent rapidement pour les cartes haut de gamme ou à débit différé, et sont parfois assortis de frais liés à l’assurance des moyens de paiement ou à l’utilisation de la carte. Ainsi, certaines banques facturent les retraits d’espèces, notamment lorsqu’ils sont réalisés au guichet, dans un automate d’un autre établissement, ou encore à l’étranger. Les frais liés à la carte bancaire peuvent dépendre du profil du client et/ou de l’usage de la carte. Par exemple, de nombreuses banques en ligne conditionnent la gratuité de la carte à la détention d’une épargne minimale, à un seuil de versement mensuel minimal ou encore à une fréquence d’achats mensuels avec la carte. Les virements SEPA, en zone euro, sont généralement gratuits lorsqu’ils sont émis depuis l’interface de gestion en ligne. Cependant, selon le montant, certaines banques imposent de venir en agence pour effectuer le virement, ce qui est souvent facturé. Les prestations de banque à distance sont généralement offertes, mais ce n’est pas toujours le cas : il existe des abonnements payants aux services de gestion des comptes en ligne ou aux alertes personnalisées par email ou par SMS.


Des frais occasionnels qui pèsent lourd sur la facture

Les établissements bancaires fixent aussi des frais liés aux divers incidents pouvant survenir lors de l’utilisation du compte. Le découvert, qui concernerait plus de la moitié des Français, entraîne des frais assez élevés même lorsqu’il est expressément autorisé. La mise en place de l’autorisation de découvert est parfois payante en elle-même, et les agios représentent entre 8 et 15 % des sommes engagées dans le cadre du découvert selon les banques. Au-delà de l’autorisation, les paiements émis peuvent être rejetés ou tolérés ; ils entraînent dans tous les cas une facturation supplémentaire. En outre, les incidents de paiement, le remplacement anticipé d’une carte bancaire ou la réédition d’un code confidentiel sont autant d’opérations exceptionnelles qui peuvent peser lourd dans les frais annuels. La demande de divers documents ou de l’édition d’un chèque de banque peuvent également être payants, ainsi que l’envoi des relevés de compte par courrier lorsqu’ils sont aussi disponibles en version électronique. Enfin, pour ceux qui voyagent à l’international, l’utilisation d’une monnaie autre que l’euro implique un taux de change qui varie d’une banque à l’autre, ainsi que différents frais additionnels, comme les commissions sur les paiements et les retraits.

Par Stéphanie Thomas

Directrice de publication du site.

Laisser un commentaire